Page:Horace - Odes, Épodes et Chants séculaires, Séguier, 1883.djvu/110

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      Où près d’eux Auguste, leur émule
   Repose et boit, de nectar empourpré.

Ainsi l’on te vit, ô Bacchus, dieu paterne,
Plier l’affreux tigre au timon de tes chars ;
      Quirinus ainsi hors de l’Averne
   Put s’élancer sur les chevaux de Mars,

Après que Junon charma la cour céleste
Par les mots suivants : « Ilion, Ilion,
      Que le juge adultère et funeste
   Et la beauté d’une autre région

« En cendre ont réduit, dès que de leur salaire
Un Laomédon osa frustrer nos dieux
      Nous avions, Pallas et ma colère,
   Maudit ton peuple et son roi captieux.

« Il n’étale plus son orgueil, l’hôte infâme
De la Spartiate, et la valeur d’Hector
      Ne sert plus les traîtres de Pergame
   Contre les chocs d’Ajax et de Nestor.

« La guerre a pris fin, qu’alimentaient sans cesse
Nos dissensions. J’abjure désormais
      Ma rancune, et de cette prêtresse
   D’un sang troyen le fils que j’abhorrais.

« À Mars je le rends. Que l’Olympe sur l’heure
S’ouvre devant lui ; qu’il goûte en sûreté