VII
À ASTÉRIE
Pourquoi pleurer, ravissante Astérie ?
Les gais zéphyrs te rendront au printemps,
Riche en objets de Bithynie,
Ton Gygès, imberbe aux feux constants.
Dans Oricum, captif de vents contraires,
Sinistre effet des Chevreaux lubieux
Il traîne des nuits solitaires
Sans pavots, non sans pleurs copieux.
Pourtant l’exprès de sa galante hôtesse,
En l’avisant que soupire Chloé,
Qu’en rivale l’amour la presse,
Mille fois le tente, vieux roué.
Il peint comment une épouse néfaste,
Au sot Prétus brodant maint faux rapport,
De Bellérophon par trop chaste
Résolut d’accélérer la mort.
Il dit Pélée, un pied dans le Ténare
Quand d’Hippolyte il méprisa l’ardeur
Le fallacieux narre, narre
Tous les cas aiguisant l’impudeur.