Page:Horace - Odes, Épodes et Chants séculaires, Séguier, 1883.djvu/134

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XV

À CHLORIS

   
     Femme d’lbycus, le pauvre homme,
Mets donc un terme à tes dérèglements,
     À tes labeurs trop infamants.
Mûre déjà pour le sombre royaume,
     Plus ne joue emmi nos beautés ;
N’obscurcis point de célestes clartés.
     Dans Pholoé ce qu’on supporte
Ne te sied plus, Chloris : ta fille encor
     Peut des garçons forcer la porte,
Comme Thyade émue au bruit du cor.
     Que pour Nothus son goût vivace
La pousse aux bonds de la chèvre salace :
     Toi, vieillotte, à bout de succès,
Va t’en filer des toisons lucérines,
     Et renonce aux roses pourprines.
À la cithare, aux bachiques excès.