Aller au contenu

Page:Horace - Odes, Épodes et Chants séculaires, Séguier, 1883.djvu/161

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


      Cruel c’est toi, la nuit, qu’en songe
Pressent mes bras : tantôt je te poursuis
      Au Champ de Mars ; tantôt je plonge
Pour te reprendre au Tibre où tu me fuis.



II

À JULE ANTOINE


Jule, quiconque ose suivre Pindare,
D’ailes de cire use au sein de l’éther ;
Il donnera bientôt, nouvel Icare,
          Son nom à quelque mer.

Comme un torrent, dont la pluie enfle l’onde,
Tombe d’un mont en franchissant son lit,
Ainsi Pindare, immense flot, jaillit
          De sa source profonde,

Digne à bon droit du rameau d’Apollon,
Soit qu’il émaille un large dithyrambe
De termes neufs, et se soustraie ingambe
          Aux jougs du saint vallon ;