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VIII
À LYIDIE
Par tous les dieux, Lydie,
Perdras-tu Sybaris en tes lacs périlleux ?
Quoi ! cette âme enhardie
Au hâle, au sable ardent, craint le champ soleilleux ?
Que ne va-t-il bellique
Jouter avec ses pairs, soumettre au loup dompteur
Un étalon gallique ?
D’où vient qu’il fuit le Tibre ? Oh ! pourquoi du lutteur,
Plus qu’un sang de vipère,
A-t-il l’huile en dégoût, et ne porte-t-il plus
De stigmates de guerre,
Lui, le prince du disque et des traits résolus ?
Pourquoi le cacher, comme
D’Achille on fit, dit-on, avant les maux troyens,
De peur qu’un habit d’homme
Ne l’envoyât fougueux contre les Lyciens ?