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Page:Horace - Odes, Épodes et Chants séculaires, Séguier, 1883.djvu/45

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Confond crime et vertu. Bassarée, ô doux maître
Moi, je n’irai jamais te déplacer, ni mettre
Ton saint feuillage au jour. Fais taire l’affreux cor,
Les tympans phrygiens que suivent en belîtres
L’Amour-propre aveuglé, l’orgueil au fol essor,
Et l’Indiscrétion, plus clairs que les vitres.


XIX

GLYCÈRE


   Des désirs la mère cruelle
M’ordonne, avec le fils de Sémélé
      Et la Privauté sensuelle,
D’aimer encor, dans leur troupe enrôlé.
      Soit ! je m’enflamme pour Glycère,
Au teint plus pur qu’un marbre de Paros ;
      Je brûle à sa grâce légère,
À son œil vif qui chasse le repos.
      Sur moi Vénus, désertant Gnide,
Fond tout entière, et prohibe en mes vers
      Les Scythes, le Parthe rapide,
Traître en fuyant, matière où je me perds.