Aller au contenu

Page:Horace - Odes, Épodes et Chants séculaires, Séguier, 1883.djvu/50

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Car si le printemps, d’une tiède haleine,
Froisse les rameaux, si parmi les houx
      Un vert lézard remue à peine,
   Tout tremble en lui, poitrine et genoux.

Eh quoi ! te poursuis-je, ô vierge rebelle,
En lion gétule, en tigre écumant ?
      Laisse la piste maternelle :
   L’âge est venu de suivre un amant.


XXIV

À VIRGILE



De tant pleurer une tête si chère
Nous rougirions ? Assombris mes accents,
Toi, Melpomène, à qui ton divin père
      Donna des accords tout-puissants.

Ainsi Varus dans la nuit éternelle
S’est endormi ! Vérité nue, Honneur,