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À POSTHVME.


ODE XIIII.



Las mon Postume, Postume
Le trait de nos ans s’enfuit
Et ta vertu qui reluit
Au beau pourtraict de ma plume,
Ne sçauroit tarder le pas
De vieillesse ou du trespas.

Quoy qu’à Pluton pour offrande,
Tu verses trois cent ruisseaux,
Du plus gras de tes toreaux,
Il veut là bas qu’on descende
Pour faire eternel seiour
Souz ses noirs antres, vn iour.

Aux trois grands corps il enserre
Gerion souz son tombeau
Et Titie au bord de l’eau
Où Charon nautonier erre
Là courent francs de soucy
Le pauure & le riche aussi.

En vain fuit-on les alarmes,.
En vain paslit-on aux coups,
Puis qu’il est commun à tous