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Page:Horace - Odes, traduction Mondot, 1579.djvu/128

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Contre l’orgueil et la pompe des
édifices de son temps.

ODE XV.


DEs Rois l’orgueil rien ne lairra
De terre pour le labourage,
L’estang Lucrin son eau monta
Noyer les champs dans son riuage.

Ores tes pIans seront vainqueurs
Sur la grosseur, des plus grands ormes
Or’épandra l’émail des fleurs,
Du printemps, les odeurs difformes.

Le camp bien rangé des lauriers,
Esteindra du Soleil la flamme,
Ce ne sont pas nos Rois premiers,
Qui à ce nous ont poussé l’ame.

Vn chacun selon son pouuoir,
Occupoit la terre Italique,
De dix piedz fut leur promenoir,
N’osant viser le pole Artique.