Page:Horace - Odes, traduction Mondot, 1579.djvu/31

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LE PREMIER LIVRE
des Odes de Q.Horace
FI. traduit du Latin, en
vers François.

À SON MECENE.

Que chacun ſuit ſa fantaſie, &
qu’il prend plaiſir aux vers
Liriques.

ode I.

Mon Mœcene, du ſacré Tige
Yſſu des Roys, qui pour veſtige,
De leur nom, t’ont fait glorieux,
Rejetõ de la viue plãte
Des Étruſques, cil que ie chante,
Et d’où s’eſcoule tout mon mieux.

C’eſt à pluſieurs la vraye ſource
De leur bonheur auoir la cource,
Parmy l’Olimpe ſablonneux :
Et après d’vne aiſle legere
(Ayant animé la pouſſiere)
S’aller loger au rang des Dieux.

Si la fameuſe troupe ordonne
Des Quirins la triple couronne,
(Ombrageant le front de laurier)
De celuy, qui fendant la terre,
Vne riche moiſſon enſerre
Au plus profond de ſon grenier.