Page:Horace - Odes, traduction Mondot, 1579.djvu/46

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I’ay de Neptun’conſacré dans le Temple
De cẽt couleurs vn pourtrait cõpaſſé,
 Qui monſtre au vif le naufrage tracé
De mes Amours, qu’encor’chacun cõtemple.


À VIPSANE AGRIPE.


Qu’il ne peut s’amuſer à chanter
ſes faits héroïques, & qu’il eſt
ſeulement propre à chanter les
Cantiques, & la force d’Amour.


ODE VI.



D’un vers heroé, l’eſcrivain
Varius, fera dans l’erain
Ta force viure, & tes batailles :
Ceſt oyſellet, ſur ſon rameau,
Ton nom rauira du Tombeau,
Et du plus noir de ſes entrailles.

D’un fredon il deſgoiſera
Ta vaillance, lors qu’il fera
Par tout retentir tes Gens d’armes
De mille accords doux & parfaits :
Il chantera leurs braues faits
Finis au branſler de tes armes.

Puis, qu’Agripe, arreſté ie ſuis
Dans le rets d’Amour, ie ne puis
Éterniſer (veincu) ta gloire,
De Pelidee, ce n’eſt à nous
Ourdir le feu ny ſon courroux,
Ceſt ouvrage eſt au grec Homere.

Mon vers n’eſt encore ſi fol
Que de cuider dire le vol
D’Vliſſe, ſur les fieres ondes,
Ny de Pelope la maiſon
Enyuree de trahiſon,