Page:Horace - Odes, traduction Mondot, 1579.djvu/47

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Ces choses me sont trop profondes.

Ces entreprises ne me font
Que de honte couurir le front,
Et mon ame paslir de crainte,
La Muse defend à mes vœux
Que d’vn suget si glorieux
Par moy la grandeur ne soit peinte.

Car qui pourroit vn grand Dieu Mars.
Chargé d’vn harnois, aux hazards,
De la guerre éprouué, descrire ?
Qui diroit le noir Merion
Perdu dans le camp d’Ilion
De Tydide, l’audace, ou l’ire

Ie tonne les riches banquets
Du vin, ie dis les beaux souhaits
Dont rougit l’argentine coupe,
Ie chante le feu, le brandon,
Et laflesche de Cupidon
Le Dieu de l’amoureuse Troupe.