Page:Horace - Odes, traduction Mondot, 1579.djvu/55

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Par toy celé vint eſpier
Les feux Theſſaliens, les armes,
Les bataillons des Grecs gensd’armes
Et pour Hector Achil’prier.

Tu es encor celuy qui meines
Les diuins eſprits par les plaines,
Francs du trauail laborieux,
Et bref comme ton Caducee
Fait toute Mane treſpaſſee
Deſcendre aux enfers tenebreux.


A LEVCONE.


Qu’il n’eſt bon tant recercher les
choſes advenir, & qu’il eſt meilleur
viure ioyeuſement de iour
en iour.


ODE XI.




LEucone que veux-tu ſçauoir
Ce qu’il n’eſt loiſible d’apprendre
Quelle fin nous deuons auoir
Des iours fuitifs qui nous font rẽdre.

    Laiſſe les nombres odieux
Des Babilons, qui par nature
Des ans ſont par trop curieux,
Ce n’eſt que noſtre ſepulture.

    Soit que noſtre œil des nouueautez.
Du Printemps, cent plaiſirs rapporte,
Soit qu’auant que voir ſes beautez
La mort au cercueil nous emporte.

    Que noz ans fuyars & noz iours
Franchiſſans leur cource poudreuſe,
Voiſent rouler de mille tours
Aux enfers la pierre odieuſe.