Page:Horace - Odes, traduction Mondot, 1579.djvu/56

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    Mon Leucone il eſt de beſoin
Qu’vn peu ton eſprit l’on inſtruiſe :
Du futur éuite le ſoin,
Et tienſ ton ame en ſa franchiſe.

    Suy ton plaiſir, ayme les jeux,
Verſe du vin à plaine coupe,
Puis que de ſon dard rigoureux
La mort le fil de noz ans coupe.

Cueillis doucement la clairté
Qu’à l’aube du iour tu voys naiſtre,
Puis que la fleur d’vn autre Eſté
Perſonne ne ſe peut promettre.


A AVGVSTE.


Ayãt loüé pluſieurs princes heroés,

Il chante la louange

d’Auguſte.


ODE XII.




CLion des Muſes la plus braue
À qui rends-tu ores eſclaue
Ta fluſte au bruit non enroüé,
Le chant qu’aux reſponds de ta lire
Tu fais ſi doucement redire,
À qui des Dieux l’as-tu voüé ?

Qui enfle ton flageol humide
Sur le mont voiſin de Phocide
Ou ſur le feſte Hémonien,
Ou de Pinde l’oſte des nues
Sur les hauteſſes recognues
De l’œil voiſin Arcadien ?