Page:Horace - Odes, traduction Mondot, 1579.djvu/70

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Parmy les rougissantes tasses
Afin de ne passer le bort
De raison, Tu as le discort
Des Centaures, Et leurs menasses,
 
L’esprit Cythonien Auide
Des yuronnes en suit la loy,
Bacchus comme leur prince & Roy
À la sobrieté les guide.

Bassar qui portes l’ame sainte
Dans le costé, ie ne veux pas
Esbranler tes ieux tes esbas
Puis que les dieux l’ont là contrainte,

De publier, Ah ! ie n’ay garde
Ny tes hauts secrets faire ouyr,
Desquels heureux tu peus iouyr,
Tant sur toy le Ciel son œil darde.
 
Retiens d’vne braue hardiesse
Ton Bedon,& tes ieux qui font
Noircir le iugement au front
Du vin, à la fumee éspesse.

Ce n’est plus qu’vne image peinte
Quand l’hõme en tes lacs se sent pris
Il a (d’vn propre amour espris)
Souz le tais la raison étainte.

Sa voix encor, que begaiante
Ne sachant ses secretz tenir
Serrez au clos du souuenir,
On l’oit par tout folle abainte.