La troupe aux combatz obstinee
Son fer ny ses coups outrageux.
Tu ne craindras, ma Tyndaride,
Celuy qui en est enuieux,
Il a le cueur de force vuide
Pour se presenter à tes yeux,
Il n’oseroit de ta courtine
La perleuse beauté toucher,
Ny l’esmail ton corps qu’illumine
De sa main craintiue aprocher.
Que le vin resiouit quelque fois,
& quelque fois nuit.
ODE XVIII.
V ne dois anter sur la plaine
Qu’vn doux raisineux arbrisseau
Où le Tybre épanchant son eau
Souuent s’égaye & se pourmaine.
Les dieux cõtre ceux se courroucẽt
Qui ne cherissent le bon vin,
Le remede le plus diuin,
Pour chasser les maux qui no’poussẽt
Ayant bien beu qui veut reprendre
Le dur fardeau de pauureté,
Ou bien de Mauorts la fierté
Qui nous contraint les armes prẽdre ?
Qui en reserrant la misere
Dans la nuict d’vn pouldreux tõbeau,
Plus-tost Venus d’vn ton nouueau
Ne chante, ou toy Bacchus grãd pere ?