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Page:Houdar de La Motte - Œuvres complètes, 1754, tome 4.djvu/365

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Tu devrais t'occuper d'autres soins. [785]

Tu la servirais mieux en la défendant moins.

Crains pour elle et pour toi...

Dom Pedre

S'il faut qu'elle périsse,

Hâtez-vous donc, Seigneur, d'ordonner mon supplice.

Songez, si vous n'usez d'une prompte rigueur,

Que tant que je respire, il lui reste un vengeur. [790]

Vainement vous croyez la révolte calmée ;

Il ne faut qu'un instant pour la voir rallumée ;

Le peuple malgré vous peut briser ma prison.

Je ne connaîtrais plus ni devoir ni raison ;

Par des torrents de sang, s'il fallait les répandre, [795]

J'irais venger Inès, n'ayant pu la défendre ;

Dans mes transports cruels renverser tout l'État ;

Punir sur mille coeurs cet énorme attentat ;

Et du carnage alors ma fureur vengeresse

N'excepte que vos jours et ceux de la princesse. [800]

Alphonse

Gardes, délivrez-moi de cet emportement ;

Et qu'il soit arrêté dans son appartement.

Fils ingrat et rebelle, où réduis-tu ton père ?

Faudra-t-il immoler une tête si chère !

À la Reine.

Rentrez avec Inès.

À Constance.

Ne suivez point mes pas. [805]

Dans ces affreux moments je ne me connais pas.


ACTE IV