Page:Houdar de La Motte - Œuvres complètes, 1754, tome 9.djvu/328

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au bonnet s’en va de gens en gens
Tirer des cœurs les secrettes pensées ;
Ne trouve en ses amis qu’ames intéressées ;
Ingrats et mauvais cœurs sous dehors obligeans.

Va-t-il rendre quelque visite ?
En lui serrant la main, on l’appelle importun.
D’une parole qu’il a dite,
Quelqu’un veut le loüer : ce quelqu’un hypocrite
Dit qu’il n’a pas le sens commun :
À chaque instant mille dégoûts pour un :
Rien ne le flatte ; tout l’irrite :
Tant et tant, que notre homme excédé de chagrins
Jette enfin son bonnet par-dessus les moulins.
Le cherche qui voudra. Quant à moi, je le quitte.