Page:Houdar de La Motte - Œuvres complètes, 1754, tome 9.djvu/345

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LE BASILIC ET LE DRAGON

Mes vers ont déja fait quelques leçons aux rois ;
Mais il est bon pour l’importance
D’y revenir plus d’une fois.
Leurs mœurs sur nous n’ont que trop d’influence ;
Elles ont la force des loix.
Selon qu’ils sçavent se conduire,
Nous nous trouvons ou mal ou bien.
C’est à la fable à les instruire ;
La vérité sans art irrite et n’y fait rien ;
Il faut les servir sans se nuire.
Un jour le roi serpent mourut.
La couronne étoit élective.
Il fallut pourvoir au salut
De la république plaintive.
Pour cet effet le sénat serpentin,
Convoqua chaque palatin,
Deux prétendans aspiroient à l’empire :
Le prince basilic et le prince dragon.
On les entend tous deux, car avant que d’élir