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Page:Houssaye - La Terreur blanche en 1815, paru dans Le Temps, 2, 7 et 9 février 1905.djvu/26

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Des gardes nationaux viennent cependant se former en bataille, par six hommes de profondeur, perpendiculairement à l’hôtel du Palais-Royal. De temps en temps, ils font mine de charger la foule, mais si mollement qu’elle recule à peine et regagne aussitôt le terrain perdu. Devant l’hôtel, se trouvent le préfet, des conseillers de préfecture, Puy, maire d’Avignon, et une trentaine de braves gens déterminés à défendre pacifiquement le maréchal. Parmi eux est Lambot qui joue un rôle double. Il harangue la foule qui répond : « Vive le roi ! vive le major ! mais il nous faut la tête de Brune ! Ce coquin a tué la princesse de Lamballe. Il faut qu’il meure. Le roi lui pardonnerait. L’an dernier, si on nous avait laissé faire, nous aurions tué Bonaparte ! »