LA TERREUR BLANCHE EN 1815
MONTPELLIER — NÎMES — TOULOUSE
À Montpellier, le sang avait coulé dès le 27 juin dans une émeute sévèrement réprimée. Le 1er juillet, le marquis de Montcalm, à la tête de douze à quinze cents marins et paysans recrutés sur le littoral, entra dans la ville. Gilly était parti pour dégager une colonne de gardes nationaux protestants de la Vaunage que cernaient vers Nîmes des bandes royalistes. Le général Forestier, qui commandait en son absence, se retira dans la vieille citadelle avec trois cents soldats et militaires retraités. Montcalm n’avait que deux méchantes pièces de 4. Il n’osa pas l’y attaquer et se borna à prendre possession de la ville au nom de Louis XVIII. Le lendemain, à l’approche de Gilly qui revenait avec le bataillon du 13e de ligne et des gardes nationaux vaunagiens, il se mit en mesure d’évacuer Montpellier. Mais le combat s’engagea dans les rues quand sa retraite commençait. Pour seconder l’attaque de Gilly, la citadelle tira à boulets sur les royalistes. L’hôpital, l’évêché et sept ou huit maisons reçurent des projectiles. Dans l’action, une centaine d’hommes, tant volontaires royaux qu’habitants de Montpellier qui avaient pris les armes, furent tués ou blessés. Après l’action, les Vaunagiens pillèrent des maisons.