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Page:Houssaye - La Terreur blanche en 1815, paru dans Le Temps, 2, 7 et 9 février 1905.djvu/9

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plusieurs royalistes sont tués ou blessés, les autres s’éparpillent dans l’épouvante. À Arles, à Nîmes, à Albi, à Auch, à Carcassonne, à Draguignan, où l’on promène un drapeau noir avec cette devise : l’Empereur ou la mort ! les passions fermentent, mais les bourbonnistes sont encore contenus par l’attitude menaçante des fédérés qui réclament « l’emploi de mesures révolutionnaires ».

Les miquelets reprennent les armes, se concentrent à Beaucaire, tiennent la campagne jusqu’aux portes de Nîmes ; le 27 juin, ils repoussent un bataillon de garde nationale nîmoise ; le 29, ils attaquent un détachement du 14e chasseurs à cheval ; trente-deux hommes sont tués dans le combat. D’autres bandes de révoltés se forment dans la Lozère, l’Ardèche, le Vaucluse. Le marquis de Montcalm, qui s’intitule commissaire extraordinaire du roi, lève à Cette et aux environs, douze à quinze cents matelots, ouvriers du port et paysans, tandis que les protestants de la Gardonnenque et de l’Avaunage s’arment de fusils et de fourches pour aller renforcer les patriotes de Nîmes et de Montpellier.