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XII

LA CUISINIÈRE DE GEORGE SAND

Au temps où j’habitais, en compagnie de Jules Sandeau, une maison située rue du Bac, n° 100, nous avions pour voisine madame Dorval qui, tous les soirs, au retour des représentations de Marie-Jeanne à la Porte-Saint-Martin, recevait la visite de son amie, Madame Sand. C’étaient alors deux amies inséparables qui trouvaient dans leur amitié l’âme du génie. Quand madame Sand était empêchée de venir chez madame Dorval, la grande dramatiste nous invitait, Sandeau et moi, à son très frugal souper. Nous n’étions