fallait moi pour te comprendre, comme il fallait toi pour m’aimer », lui écrivait la comédienne.
Et Fantasio lui répondait :
« Si vous n’avez rien oublié, madame… Viens me prendre ou viens me dire bonsoir. »
Mais cette « jalouse à tout tuer », comme l’appelait son amant, ne tardait pas à repartir en guerre. De Bordeaux où elle avait joué une pièce du répertoire, elle disait à Fantasio :
« Vous devriez avoir, comme Mardochée, la tête couverte d’un sac de cendres. »
Puis elle s’adoucissait :
« On m’a dit d’être bien fière et je le suis aussi, puisque je reporte à vous tous mes succès. »
Et comme elle redevenait caressante en lui demandant une lettre dont elle respirait l’odeur tout un jour, comme si elle eût aspiré l’essence d’âme de son ami absent :
« Hélas ! il faut que tout s’évanouisse, c’est la fin des plus beaux rêves. »