encore sa figure plus gauloise que rabelaisienne.
Comme nous montions la rue Fortunée — aujourd’hui rue de Balzac — je le saluai en lui disant : « Monsieur de Béranger, permettez-moi de vous présenter un poète qui a chanté vos chansons. »
Il fut d’une cordialité charmante, en voulant me prouver qu’il me connaissait depuis longtemps. Je n’avais pas encore écrit les quatre strophes : Béranger à l’Académie.
— Tout justement, me dit-il, j’allais vous écrire, non pas pour vous demander une lecture à la Comédie-Française, mais pour vous recommander une ouvreuse de loges. On s’obstine à croire que j’ai du crédit partout.
Quelques jours après, comme Béranger passait devant le Théâtre-Français, il me dit :
— J’allais vous remercier.
— Ce n’était pas la peine, lui répondis-je.
Ma femme montait tout justement dans son coupé ; je dis à Béranger :