Page:Houssaye - Souvenirs de jeunesse, 1830-1850.djvu/278

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de la célèbre madame Crosnier, une portière comme il n’y en a plus, donnant des conseils à toutes les vertus et à toutes les demi-vertus. Celle-là avait une cour de freluquets, parce qu’elle avait presque toutes les clés du cœur de ces dames du chant et de la danse.

En entrant à la suite d’une des demoiselles Marquet, nous voyons la mère Crosnier lui offrir un bouquet de la part de l’un de ces messieurs.

— Prenez le bouquet, mademoiselle, mais ne vous laissez pas prendre. Il n’y a pas de billets de banque dans son bouquet.

Avançons vers les coulisses. On pouvait dire alors vers les casse-cou. Mais, si on tombait, c’était toujours dans les bras d’une des demoiselles du corps de ballet.

Prenons le style du temps pour faire parler ces messieurs et ces dames. C’est déjà le vieux style. Écoutez plutôt un des orateurs de la rampe parlant de madame Adèle Dumu-