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CHAPITRE XII




LE MOI


157 Si l’on se tient pour cher à soi-même, soigneusement on doit veiller sur soi-même. Des trois veilles, que le sage veille au moins une[1] !

158 Si, après s’être cantonné soi-même dans l’observance de la loi, le sage instruisait son prochain, il ne serait plus tourmenté.

159 S’il mettait en pratique sur lui-même ce qu’il enseigne à son prochain, après s’être convenablement dompté lui-même, il dompterait celui-ci facilement. Ce qui est difficile, c’est de se dompter soi-même.

160 Le moi est le maître du moi. Quel autre maître y aurait-il ? Un moi bien dompté est un maître qu’on se procure difficilement.

161 L’action mauvaise, faite par le moi, fille du moi, produite par le moi, broie l’insensé, comme le diamant l’enveloppe de la pierre précieuse.

  1. Omnibus dico : Vigilate. (Marc XIII, 37.)