Ce n’est point sans peine que se produisent les Buddhas.
183 S’abstenir de tout mal, faire le bien, purifier sa pensée, tels sont les commandements des Buddhas.
184 « L’indulgence est l’austérité par excellence ; la patience, le Nirvâna par excellence », disent les Buddhas. Celui-là n’est pas un Pravarjita[1], qui fait du mal à autrui. Celui-là n’est pas un Çramana qui fait de la peine à autrui.
185 S’abstenir de paroles mauvaises, et de mauvais traitements, se cantonner dans l’émancipation, être sobre en fait d’aliments, s’asseoir et se coucher à l’écart, se plonger dans la plus profonde méditation, tels sont les commandements des Buddhas.
186 Une pluie d’or n’assouvirait même pas la soif des jouissances. « Peu de douceur, beaucoup d’amertume, voilà leur fait ». Celui qui pense ainsi est un sage.
187 Ce n’est point même dans le désir des jouissances célestes, c’est dans l’anéantissement du désir qu’il place son bonheur, le disciple arrivé à la bodhi parfaite.
188 Les hommes tremblant de peur cherchent un refuge partout, dans les montagnes et dans les forêts, dans les jardins, et sous les arbres consacrés.
- ↑ Pravarjita, qui va de porte en porte (pour mendier). Çramana, qui vit purement.