Page:Hu, Feer - Dhammapada et Sutra.djvu/13

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Et « les Voix Intérieures » qu’entendent tous les prédestinés, sollicitaient-elles déjà sa jeune imagination ?

Lorsqu’il arriva à l’âge d’homme, fils et héritier de roi, il dut songer à perpétuer sa race et se décider à prendre une compagne. Son choix tomba sur Gôpâ, fille de Dandapâni, sa parente. La vie qu’il mena désormais eût été pour tout autre un perpétuel enchantement. Mais Siddhârtha n’était fait à l’image de personne.

Au milieu des splendeurs de son palais, des caresses de sa femme, des distractions de tout genre dont l’entourait son père qui craignait un coup de tête de sa part, il songeait nuit et jour à la loi fatale de la succession des existences, à la naissance, à la vieillesse, à la maladie et à la mort.

Enfin, à vingt-neuf ans, à la suite, ou bien, raconte la tradition, des trois dramatiques rencontres que s’appropria plus tard la légende chrétienne de Barlaam[1]

  1. Voir Liebrecht (Die Quellen des Barlaam