Page:Hu, Feer - Dhammapada et Sutra.djvu/289

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geant la fin, et en mettant une conclusion qui a peu de rapport avec l’article, et qui, prise en elle-même, est assez incohérente. Ce qui est dit sur le devoir d’honorer les père et mère est excellent, mais appartient à un autre ordre d’idées. Le compilateur a l’air de dire au lecteur : « Oubliez tout ce qu’on vous a dit de la valeur des aumônes données à des milliers et des millions de personnages divers ; souvenez-vous seulement du respect que vous devez à vos parents. » — C’est une adjonction plus récente et plus maladroite que l’autre, quoique ce soit plus sensé.

5. Il y a dans le tibétain trois termes : lha, ’dre, ’byung ; le troisième correspond au mot sanskrit bhûta que reproduit la version mongole. Les deux autres expressions Lha ’dre sont considérées comme un composé signifiant « les mauvais génies » ; mais M. Schiefner distingue et traduit : « Gœtter und Unholde ». Le chinois emploie deux expressions seulement chîn-kouéy « esprit, génie, mâne », le second ayant plutôt un sens défavorable. — Je donne au composé une signification un peu large, et je traduis la troisième par Bhûta. — L’expression lha ’dre reparaîtra à l’article xxvi.

6. C’est cet article que Abel Rémusat a traduit en partie dans ses notes du Fo koue-ki (p. 164-5).


XI


1. Cette phrase doit se rapporter à la mort encourue avec résignation, avec connaissance, en sachant ce qu’elle est et quelle place elle occupe dans l’existence. M. Beal traduit : « to escape destiny, litterally sentenced by destiny, not to die ». Il y a bien une négation (poù sse) « not to die » dans le texte chinois de la polyglotte ; mais dans l’autre texte, cette négation est remplacée par