Page:Hu, Feer - Dhammapada et Sutra.djvu/31

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mieux qu’ils peuvent, au milieu du monde de la concupiscence. C’est, en outre, un panthéon banal, charitablement ouvert à tous les dieux détrônés[1]. Autant les cultes nouveaux se montrent d’ordinaire exigeants, autoritaires, exclusifs, autant le buddhisme fut, et cela dès l’abord, accueillant, libéral, débonnaire. De même qu’il revendiqua comme siennes toutes les idées justes qui courent le monde : « Ce qui est d’accord avec le bon sens est d’accord avec la vérité, et doit être pris pour guide. C’est cela seul qu’a pu enseigner Buddha notre maître[2] » ; de même, soit indifférence, soit habileté, donna-t-il droit de cité dans son ciel aux vieilles créations du théisme populaire, à Indra, aux Trayas Triñçat[3] (les huit Vasus, les onze Rudras, les douze Aditiyas et les deux Açvins), à Brahmâ. L’enseigne-

  1. Les Siamois y ont introduit jusqu’à Jésus-Christ.
  2. Qui non est adversum nos, pro nobis est. (Marc, ix, 39.)
  3. Divinités védiques, au nombre de trente-trois.