Page:Hu, Feer - Dhammapada et Sutra.djvu/44

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ou que la simplicité de celle-ci fasse d’autant mieux ressortir la grandeur du plan général, et le génie déployé intérieurement par l’architecte. Ce dernier cas est celui du buddhisme ; non qu’il soit également achevé dans toutes ses parties, mais jamais œuvre aussi bien faite pour durer ne présenta plus modeste apparence, jamais culte — j’entends par culte tout ce qui se rattache à l’organisation matérielle — jamais culte ne fut réduit à une moindre expression, dépourvu à un égal degré de moyens d’agir sur les sens et l’imagination[1]. Buddha, qui n’adorait pas de Dieu, ne bâtit pas de temples, n’institua ni clergé, ni rituel, ni cérémonies d’aucune sorte. Le vrai buddhiste ne prie pas et nul ne prie pour lui. — Qui prierait-il ? — À qui s’adresserait une médiation sacerdotale quelconque ? — Et

  1. Je ne parle ici que de ce que fut le buddhisme primitif dans l’Inde. Je laisse absolument de côté le buddhisme postérieur de Ceylan, et des races anariennes du Thibet et de la Chine.