Page:Hu, Feer - Dhammapada et Sutra.djvu/51

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d’une même physionomie. Leur développement, à l’un et à l’autre, a été absolument indépendant et original, et les analogies qu’on peut faire ressortir entre eux résultent simplement de ce qu’ils vinrent en ce monde, à des titres divers, dans des temps et sous des cieux différents, avec la mission identique de l’instruire et de le consoler. Instruments, celui-ci conscient, celui-là inconscient de la même volonté suprême, ils furent, aussi visiblement que Zoroastre, Moïse et Mahomet, Pythagore, Confucius et Platon, les produits inégaux d’inégales civilisations antérieures, les artisans successifs d’un progrès postérieur égal à la somme de vérités dont chacun d’eux était dépositaire. Ce que Buddha avait commencé, Jésus l’acheva[1].

  1. « Il y a beaucoup de préceptes moraux également enjoints et ordonnés dans les deux croyances. Il ne semblera donc pas téméraire d’affirmer que la plupart des vérités morales, prescrites par les Évangiles, se rencontrent dans les Écritures buddhiques ». (Mgr  Bigandet, Life of Gaudama, p. 494).