Page:Hu, Feer - Dhammapada et Sutra.djvu/60

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celui-ci, vif et capricieux, réfléchit, sans jamais se lasser, le mouvant spectacle de ses rives.

Nous rattachions en même temps le pâli au dernier de ces deux courants ; et nous en faisions l’idiome vulgaire parlé dans le Magadha, non-seulement du vivant de Câkyamuni, mais bien plus tard encore, lors de la réunion des conciles et de la coordination définitive des Saintes Écritures.

C’était avoir à la fois tort et raison : raison, en affirmant que Buddha a prêché en pâli, tort, en voyant dans le pâli des textes la langue usuelle d’Açôka et de ses successeurs. En vertu du transformisme indéfini qui affecte toutes choses, le pâli, non écrit avant les conciles, et par conséquent sans défense aucune contre l’altération phonétique, se modifia de diverses manières suivant les divers usages qu’on en fit. Indissolublement uni, d’un côté, à l’enseignement du maître, arrêté par conséquent dans sa croissance à la date précise de cette in-