Aller au contenu

Page:Huard - Labrador et Anticosti, 1897.djvu/363

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.



CHAPITRE SEIZIÈME

De la Pointe-aux-Esquimaux à Natashquan


Sur la Sea Star. — Île Saint-Charles. — Betchewun. — Île Sainte Geneviève. — Rivière-À-La-Corneille. — Piastrebai. — Une école qui n’a pas de chez-soi. — Les peines et les joies de l’érudition. — Watsheshoo. — Passasheboo. — Nabésippi. — La malice des petits zéphyrs. — À la cape. — Cette prétendue tempête. — Goynish. — Embarras étymologiques. — La famille Rochette. — Sombres pronostics du vingtième siècle. — Pêche au saumon. — Hareng, truite et morue. — Un peu d’agriculture. — À l’intérieur du territoire. — Régates improvisées. — Îles À Michon. — Natashquan.


Vendredi, 19 juillet. — Dès l’aube, c’est beau tapage ! Le vent d’ouest est arrivé. Alors, qu’on s’éveille ! Qu’on s’apprête ! Qu’on s’embarque ! Toutefois, comme la brise est encore assez paisible, et que le brouillard n’est pas complètement dissipé, ou nous permet de célébrer la sainte messe, de déjeuner, et de préparer nos malles.

M. le G. V. Gendron s’embarque avec nous pour Natashquan, grâce à l’obligeance de M. l’abbé Lagueux qui a consenti volontiers à rester à la Pointe-aux-Esquimaux, pour y faire les offices de dimanche.

Nous ferons ce trajet, qui est de vingt-cinq lieues environ, sur la jolie goélette Sea Star, que M. de Courval a bien voulu mettre à la disposition de Monseigneur pour ce voyage.

Il y a encore un peu de brume au moment où nous partons. Mais le beau soleil du mois de juillet n’est pas lent à la mettre en fuite.

En sortant des îles, nous courons un peu au large. Cela ne