Jeudi, 30 mai. — Dès six heures du matin, installés dans deux canots, nous quittons la plage hospitalière de Godbout, salués par une dernière fusillade. Nous partons pour les Îlets-Caribou, sans trop savoir si nous nous y rendrons ; car le temps est bien incertain : on espère cependant que le vent favorable s’élèvera tantôt. En passant, Monseigneur bénit de loin, sur demande qui lui en a été faite, une croix, une chaloupe, des « pêches » à saumon. La foi de ces braves pêcheurs est bien touchante !
(Album Gregory)
La baie de Godbout se termine, à l’est, par une longue pointe de terre, ou plutôt de rochers, qui s’avance au loin. C’est la Pointe-de-Monts, endroit fort difficile à doubler lorsque le vent est contraire. Nous y débarquons et visitons la famille Labrie, et un peu plus loin celle du gardien du phare, M. Louis-Ferdinand Fafard. Celui-ci est absent ; mais madame Fafard et leur