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Dans ces sortes de travaux, la composition proprement dite, le lever de la lettre, est peu de chose, on n’emploie généralement que des caractères de fantaisie qu’il faut varier à chaque ligne ; c’est la disposition et l’ajustement, on peut même dire aussi l’ajustage des filets qui a toute l’importance ; aussi tout se fait-il à la fois, et compose-t-on par pages ou par tableaux.

Les filets qui jouent un si grand rôle dans ces sortes de travaux, et sont extraordinairement variés, sont fondus en lames de 90 centimètres de longueur et se coupent comme les interlignes.

Les vignettes, plus variées encore et qu’on emploie pour former des encadrements, sont fondues par blocs, exactement comme les caractères et s’emploient de même ; les lettres ornées entrent dans la catégorie des vignettes.



LES ÉPREUVES


Dans beaucoup d’imprimeries, les épreuves sont faites par un ouvrier spécial qu’on appelle le pressier.

Ces épreuves sont tirées sur une presse à bras ordinaire, ou plus commodément, plus rapidement surtout sur de petites presses spéciales que fabriquent maintenant presque tous les constructeurs.

Mais le système de tirage d’épreuves par des pressiers n’est en usage que pour les labeurs ; car pour le journal qui demande la plus grande célérité sitôt qu’un fragment de copie est terminé, le compositeur en tire lui-même à la brosse, une épreuve qu’il remet au metteur en pages, lequel après l’avoir réunie, dans son ordre, aux autres paquets du même article, le fait passer aux correcteurs en première, qui renvoient les épreuves après avoir indiqué dessus au moyen de signes conventionnels les fautes typographiques et grammaticales à réparer.



LA CORRECTION


Le tableau reproduit ici du protocole des corrections adopté dans toutes les imprimeries, donnera une idée de la diversité des corrections ; diversité qui s’explique d’autant mieux que l’ouvrier levant sa lettre avec la plus grande ra-