Page:Hubert - Frédéric de Minski ou le Tribunal de famille, 1810.djvu/31

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» Amélie. » ( pleure et décrie : ) Ah ! quelle horrible^ trahison !... Les perfides ! avec quel art ils ont contrefait mon écriture. ( Elle se livre à la douleur et laisse tomber.le papier» Dorbak le saisit. ) PAULINA. 0 rage ! d o & b a k , avec force. Je conserve cette lettre comme un monument de la perfidie des ennemis de Frédéric... On s’est trompé si l’on a cru se jouer impunément de mon nom pour entraîner mon ami dans un piège si funeste. Je veux connaître les auteurs de cette intrigue abominable. Tels qu’ils soient, je saurai les démas¬ quer et les punir , si ma vengeance peut les atteindre. paulina,à part. Ils sauront te braver. 8 o B B 8 K I. Vous étonnerez-vous maintenant, M. le Maréchal , de la désertion de Frédéric ? LADISLAS. Je le plains ! mais il n’en est pas moins coupable envers l’honneur , et je suis surpris qu’un militaire tel que vous , ose alléguer en sa faveur un motif si peu valable. a m é L i b , se jetant aux genoux de Ladislas. Ah ! M. le Maréchal , le sort de Frédéric dépend de vous. Si mes prières et mes larmes ont quelque pouvoir sur votre âme , vous céderez à la pitié que je réclame pour un infortuné qui fût si évidemment la dupe du plus odieux stratagème» LADISLAS. Relevez-vous, mademoiselle ! je suis touché devos pleurs, mais il n’est pas en mon pouvoir d’en tarir la source 5 les lois militaires sont inflexibles, elles jugent Paction , et condam¬ nent souvent le coupable que l’humanité voudrait absoudre. Cependant, je veux avoir avec Frédéric un entretien parti¬ culier. AUGUSTE. Rien n’est plus facile ; il faut qu’il passe par ici pour ren¬ trer au château. Si M. le Maréchal voulait attendre son retour. A N G B L A. Quoi ! vous ne craignez pas de vous exposer avec un indi¬ vidu aussi dangéreux ? LADISLAS. Quel mal puis-je en redouter ? A N G é L A. C’est une imprudence. AUGUSTE. Je l’aperçais au bout de cette avenue... il vient à pas lents et parait enseveli dans une profonde rêverie.