Page:Hubert - Frédéric de Minski ou le Tribunal de famille, 1810.djvu/30

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( 3o ) SOBESKI. Oui, M. le Maréchal, je le déclare hautement, l’aliéna¬ tion de son esprit prend sa source dans un violent chagrin , et nait de l’intrigue et de la persécution. U était voué à la mort avant de ceindre l’épée qu'il destinait à combattre les tartares. P À U L I N À. Qui prouvera ce fait? 8 o B B 8 K I. Personne, puisque votre complice a cessé de vivre. PAULINA. Quelle odieuse imputation. DONASKO. Major , savez-vous à quoi vous expose une interpellation si téméraire. SOBESKI. Il est des attentats qu’on ne peut prouver juridiquement , mais qui acquièrent un dégré d’évidence bien palpable par un certain concours de preuves morales , que l’homme impartial admet tacitement dans son âme. Tel est celui contre lequel j’élève ici la voix. donasko, avec ironie. Votre évidence morale détruira-t-elle le crime de Frédéric i s o B E 8 K i. Non, mais si je ne peux le sauver,1 je veux du moins faire connaître ses ennemis. Passons à d’autres preuves. Paulin a, vivement. Ah ! c’en est trop. ,\tSOBESKI. 'Permettez, madame, celles-ci sont écrites. Il sera plus dif¬ ficiles de les récuser. ( Il tire une lettre de sa poche et la dé¬ veloppe. ) PAULINA, bas à Donasko. Que renferme cet écrit î so b e s k i, présentant la lettre à AméHe. Mademoiselle , celte lettre est-elle de votre main. AMÉLIE. De moi, monsieur, à qui s’adresse-1-elle ? s .o B E 8 K i. Lisez. ( Amélie prend la lettre. ) donasko, bas d Paulina. C’est la vôtre , sans doute. Amélie, interdite, lit tout haut. «c Ne pensez plus à moi, monsieur Frédéric ! dans huit jours » je serai l’épouse de votre cousin Dorbak. ( Elle est vive» ment émue. Dorbak s’approche d’elle avec une surprise bien marquée. Elle continue. ) » Je lui donne la main , autant par inclination que par obéissance pour mes parens.