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Page:Hubert - Les Îles de la Madeleine et les Madelinots, 1926.djvu/104

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poir de trouver une solution satisfaisante et acceptable par tous. En février de l’année 1890, la question fut de nouveau mise sur le tapis, devant l’Assemblée Législative qui ordonna la production de tous les documents relatifs à cette affaire épineuse.[1]

Cette importante question, capitale pour nos Madelinots, allait être bientôt résolue à la satisfaction de tous. Encore quatre ans et le gouvernement de la province de Québec, à la quatrième session de la huitième législature, 1894-95, allait voter une loi concernant la tenure des terres aux Îles de la Magdeleine. C’est l’honorable E.-J. Flynn, alors commissaire des terres de la couronne et député du comté de Gaspé, qui en fut le courageux promoteur.

La population s’élevait à cette époque à plus de 5,000 âmes ; il y avait 820 occupants à des titres différents : 14 à perpétuité, concédés par Isaac Coffin, 12 à perpétuité, non rachetables, concédés par John Townsend Coffin, 794 rentes emphytéotiques à vingt sous l’acre. De ces 794 rentes emphytéotiques, pour 99 ans, 27 étaient concédées par John Townsend Coffin et les autres par Isaac Tristram Coffin qui ne pouvaient pas, ni l’un ni l’autre, accorder de titres pour plus que la durée de leurs droits et trompaient, par le fait même, ceux qui les prenaient pour 99 ans.

La loi de 1895 porte que : 1. — toutes les terres concédées à date appartiendront à l’avenir à leurs propriétaires ; 2. — tous ceux qui occupent des terres, sans titres, mais qui payent une rente annuelle verront leurs droits reconnus ; 3. — tout occupant, avec ou sans titres, qui paye une rente annuelle, deviendra propriétaire en propre de son lot, avec la seule obligation de payer

  1. C’est dans la réponse à cet ordre que j’ai trouvé les renseignements précédents. Je dois mille remerciements à l’aimable bibliothécaire du Parlement d’Ottawa, M. J. de L. Taché qui, après bien des recherches, a déniché ce document dans un recoin de la bibliothèque et l’a gracieusement mis à ma disposition.