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Page:Hubert - Les Îles de la Madeleine et les Madelinots, 1926.djvu/129

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En 1857, quinze familles du Havre-aux-Maisons et du Cap-aux-Meules fondent la capitale du Nord : la Pointe-aux-Esquimaux. — Havre Saint-Pierre depuis 1924. — Pour se faire une petite idée de ce qu’étaient ces gigantesques équipées vers le nord, ouvrons le journal, si exact et si palpitant d’intérêt, tenu à jour par Placide Vigneau, le distingué historiographe de la Côte-Nord ; qu’il daigne agréer mes chaleureux remerciements pour tous les précieux documents qu’il a si cordialement mis à ma disposition.

« Départ, 27 ou 28 mai 1857 ; chaloupe Mariner, capitaine-propriétaire, Firmin Boudreau ; familles, Nathaël, fils du capitaine, Benjamin Landry, son gendre, François Petitpas, Louis Cormier, son beau-frère, John Boudreau (Madoise) et quelques jeunes gens dont les familles avaient l’intention de traverser bientôt.

« Le Mariner fait voile vers la Côte-Nord en quête d’une situation favorable pour le nouvel établissement. Il atterrit à la Rivière-aux-Corneilles, à quelques milles à l’est de l’île Sainte-Geneviève, vers le soir, y ancre pour la nuit. Le lendemain, le chaloupe appareille en route vers l’ouest, passant au large des îles de Betchouans et de Saint-Charles et arrive le soir dans l’anse de l’ouest de l’île du Havre de la Pointe-aux-Esquimaux pour y passer la nuit. Au petit jour, en avant entre les îles et la terre ferme. Ils parviennent ainsi à Mingan qui conquit du premier coup toutes les sympathies. Ils s’empressent de débarquer avec enthousiasme les bestiaux, effets, etc., lorsque l’agent de la Compagnie de la Baie d’Hudson s’y oppose formellement. Devant la force pas de résistance. Découragés et tout en larmes. ils songent à regagner le sol natal, quand ils rencontrent le Révérend Père Charles Arnaud, o.m.i. (d’Avignon, France) chargé des missions montagnaises de la Côte-Nord et le capitaine Placide Lemarquand qui