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Page:Hubert - Les Îles de la Madeleine et les Madelinots, 1926.djvu/178

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trois ou quatre municipalités du comté de Gaspé réunies, la municipalité de Percé, contenant quelques-uns des plus anciens établissements de culture et de pêche du littoral du Golfe Saint-Laurent, seule exceptée ». (ibid.)

De 1844 à 1850, l’étendue des terres cultivées n’a monté que de 33 % mais « les produits agricoles en grains paraissent avoir augmenté dans la proportion de 1 à 9 et le bétail de 35%, ce qui indique non seulement une augmentation des terres en culture en proportion de la population mais aussi que les habitants des Îles de la Magdeleine ont depuis quelques années porté plus d’attention et de soins à la culture du sol et à l’élève du bétail qui, ainsi qu’on peut le constater par les rapports de la douane pour les cinq dernières années (1845-50), devient un article d’exportation important. »

Baddeley prétend que les bestiaux des Îles fournissent une viande supérieure à toute celle qu’il a mangée dans le Canada ; plusieurs après lui diront la même chose. Il y avait donc moyen de cultiver particulièrement cette branche de l’industrie agricole puisqu’un débouché facile s’offrait et parce que des pâturages naturels étaient là tout prêts. L’Île d’Entrée, par exemple, aura toujours un bétail nombreux et remarquable, et c’est elle surtout qui exportera. Nous avons vu par le témoignage de Bouchette que le tiers de la superficie de ces Îles est une terre riche pour les besoins de l’agriculture, ce qui renverse les observations contraires. En 1852, le capitaine A. Painchaud affirme que le sol y est très fertile, produisant de quinze à vingt minots de grain pour un avec peu de travail ; que les engrais de toutes espèces abondent et que les gras pâturages ne manquent pas. « Quant à l’agriculture, dit P. Winter, il est reconnu que les terres et le climat sont tels qu’on y peut produire tout ce qui peut être produit