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Plus je cherchais et plus il se posait de nouvelles questions dans mon esprit. À Québec, le bon Mgr Lindsay m’aida à dépouiller les archives de l’archevêché. Je fouillai de même celles du Parlement. Je trouvai une foule de documents de première valeur. Mes cartables étaient déjà bien remplis. Je me mis en frais d’extraire quelques pages d’histoire de toute cette pile de documents. J’écrivis des pages et des pages, y consacrant mes veilles et mes loisirs. Mais je m’aperçus qu’il m’en manquait plus que je n’en avais. Je consultai la tradition orale, j’adressai lettres sur lettres, je fis des voyages spéciaux, enfin, je croyais posséder tout ce qui avait été dit sur les Îles de la Madeleine quand je rencontrai, par un heureux hasard, le révérend Père René-M. Kerdelhué, missionnaire eudiste à Riv. St-Jean et à la Pointe-aux-Esquimaux, de 1906 à 1918. Il me mit sur la piste de nouvelles informations et même m’en fournit un grand nombre qu’il avait obtenues de M. Placide Vigneau pendant son séjour sur la Côte-Nord. Me voilà en relation avec M. Vigneau, mon parent et compatriote émigré là depuis de longues années, qui me permet, dans la mesure du possible, de compléter ma documentation. Il me serait difficile d’énumérer tous ceux qui m’ont aidé dans ce travail et de leur exprimer avec assez de force toute ma gratitude ; à eux tous mille remerciements et une éternelle reconnaissance.

Ces recherches et ces études que je faisais d’abord pour mon seul plaisir ont développé chez moi le sens patriotique. Croyant que mes compatriotes les accueilleraient peut-être avec bienveillance, j’ai osé réunir ces feuilles éparses, les classer en un volume et les leur offrir avec confiance.

Me voici donc devant le public.

Lecteur, sois indulgent…