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Page:Hubert - Les Îles de la Madeleine et les Madelinots, 1926.djvu/213

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mier de janvier 1875. L’article 6 se lit ainsi : « Les trois municipalités constituées par le présent acte ne feront pas partie de la municipalité du comté de Gaspé, mais composeront une municipalité de comté sous le nom de Municipalité du comté de Gaspé, No 2, laquelle municipalité de comté fonctionnera sous l’autorité du code municipal comme toute autre municipalité de comté. » Le premier conseil de comté des Îles de la Madeleine, se composait de Charles E. Chiasson, préfet, Édouard Borne, registrateur, Nectaire Arsenault et Charles Chiasson, conseillers. Les mêmes divisions subsistent encore aujourd’hui.

Dans une communication du 12 octobre 1852, M. Alexandre Cormier, J. P. dit : « Un conseil municipal qui serait ici d’un avantage immense n’a pu subsister en conséquence de ce qu’il n’était ni respecté, ni obéi, après quelques délits qu’il n’avait pu punir, se trouvant sans protection… Sans prison, le conseil municipal ne peut fonctionner ici, ni aucun règlement. » Il n’est pas le seul à proclamer le besoin urgent d’une prison. Bouchet avait demandé l’année précédente « l’érection d’un palais de justice et d’une prison ; le même édifice pourrait être disposé de manière à répondre à ces deux destinations, et pourrait contenir en outre le bureau d’enregistrement et servir à d’autres objets publics. » Depuis 1845 il y avait des officiers de loi ; une cour de circuit était établie au Havre-Aubert et un magistrat y venait une fois par année ; (cette cour de circuit remplit aujourd’hui les mêmes fonctions que la cour supérieure dans les autres districts de la province) mais les Îles faisaient partie du district judiciaire de Gaspé, avec Percé pour chef-lieu ; c’est là qu’était la prison. Comme moyens de communications entre les deux localités, rien que des goélettes d’occasion. On voit tout de suite la piteuse situation des gens de loi. S’ils trouvaient quelques coupables et les condamnaient