Aller au contenu

Page:Hubert - Les Îles de la Madeleine et les Madelinots, 1926.djvu/239

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 219 —

firmés dans leurs droits. C’est ainsi que le hasard des vents et de la marée, aussi la Bonne Providence, dirigeaient vers ces rivages hospitaliers les secours que des hommes indignes de ce nom leur refusaient… N’ont-ils pas été parfois par trop empressés à sauver du butin d’un navire échoué, avant de voir si vraiment la cargaison était en perdition ?

Eh bien ! oui, dans l’histoire, déjà relativement longue des Îles de la Madeleine, il s’est rencontré quelques rares individus, de vrais écumeurs de mer, qui se sont fait une sinistre réputation d’exploiteurs de naufrages ; mais ils ont trouvé dans le catholicisme le courage de reconnaître franchement leur crime, de déplorer amèrement ces quelques minutes de faiblesse passagère, cette âpreté désordonnée au gain… et de réparer moyennant finance. De grâce, rappelons-nous qu’exception n’est pas règle, et que ces faits isolés de quelques rarissimes unités ne permettent pas, en bonne logique, de ternir et de salir le bon renom de toute une population, demeurée très honnête, parce que toujours fidèle à Dieu et à la religion catholique.