de l’Assomption (Anticosti) et le cap Honguedo. (Gaspé) « lequel passaige n’avoyt pas cy devant esté descouvert… Et pource que le vent estoit convenable et bon à plaisir, fisme porter le jour et la nuyt. Et le landemain (24 mai) vinsmes querir au corps l’isle de Bryon, ce que voullyons faire, pour l’abrégé de nostre chemyn. » Il voulait essayer de passer entre le Cap-Breton et Terre-Neuve.
« Le jeudi, XXVe jour dudict moys, jour et feste de l’Ascention Nostre Seigneur, nous traversames à vne terre et sillon de basses araynes, qui demeurent au surouaist de ladicte ysle de Bryon, envyron huict lieues, par sus lesquelles y a de grosses terres, plaines d’arbres. Et y a vne mer enclose[1], dont n’avons veu aucune entrée ny ouverture, par où entrer en icelle mer. Et le vendredi, XXVIe, parce que le vent chargeoit à la couste, retournames à ladicte ysle de Brion, où fumes jusques au premier jour de juing. Et vinmes querir vne terre haulte, qui demeure au suest de ladicte ysle, qui nous apparessoit estre vne ille ; et la rangames environ vingt deux lieues et demye. Faisant lequel chemin, eusmes congnoissance de troys aultres ysles qui demouroient vers les araines ; et pareillement lesdictes araines estre ille, et ladicte terre, qui est terre haulte et vnye, estre terre certaine[2] ».
Ces trois autres îles que Cartier aperçoit quand il vient à dépasser la Pointe-de-l’Est, faisant route vers le Cap-Breton, ce sont les îles du Havre, de l’Étang-du-Nord, et du Havre-aux-Maisons.
Voilà tout ce que le grand navigateur Jacques Car-