Page:Huc - Le christianisme en Chine, en Tartarie et au Thibet, tome 2.djvu/213

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Chapitre V.


I. Le Cathay et la Chine. — Le P. Goès se rend des Indes à Péking par terre. — Lâcheté des soldats indiens. — Brigands du désert. — Bataille entre la caravane et les voleurs tartares. — Difficultés de la route. — II. Ville de Yarkand. — Pierres de jade. — Excursion de Goès aux carrières de jade. — Les musulmans de Yarkand veulent l’assassiner. — Rencontre de deux caravanes au milieu des steppes. — Nouvelles de la mission de Péking. — Courageuse profession de foi de Goès. — III. Marche dans les steppes. – Désert de Gobi. — Arrivée aux frontières de Chine. — La grande muraille. — Entente des marchands et des mandarins pour tromper l’empereur. — IV. Le P. Goès ne peut se rendre à Péking. — Il écrit au P. Ricci. — On l’envoie chercher. — Mort du P. Goès. — Son compagnon arrive à Péking, puis retourne aux Indes. — V. Mort du P. Soérius. — Caractère des lettrés chinois. — Le docteur Paul. — Mission de Schang-Hai. — Influence et travaux du P. Ricci. — VI. Mort de Matthieu Ricci. — Ses funérailles. — Concession d’un terrain pour la sépulture du P. Ricci. — Opposition des bonzes. — Éloge du P. Ricci.


I.


Malgré les nombreuses vicissitudes qui, tantôt sur un point, tantôt sur un autre venaient contrarier l’œuvre de la propagation de la foi, le christianisme faisait des progrès dans toutes les classes de la société chinoise. À cette époque des grandes découvertes des Espagnols et des Portugais, d’innombrables prédicateurs de l’Évangile, pleins de zèle et de dévouement, parcouraient les nations étrangères la croix à la