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Page:Huc - Le christianisme en Chine, en Tartarie et au Thibet, tome 2.djvu/28

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subside de vos prières efficaces et ils s’écrient à haute voix et avec supplication : Votre bénédiction, Seigneur votre bénédiction ! votre bénédiction !

« Nous adressons nos salutations à Jean, tabernacle de Dieu, trésorier de son ministère, prince des saints, évêque métropolitain d’Atèle ; aux moines probes, aux prêtres purs, aux diacres immaculés, aux fidèles, aux élus, à tous les chrétiens qui résident à Atèle.

« Maintenant, nous faisons savoir à votre aimable dilection qu’aidés par la vertu de la grâce divine et le suffrage de vos bonnes prières, nous sommes arrivés sains et saufs aux contrées bénites des Indiens. Nous en remercions Dieu, Seigneur de toutes choses, qui ne confond jamais ceux qui placent en lui sa confiance. Nous avons été reçus par les chrétiens au milieu de l’allégresse générale. Notre saint père Mar Jean est encore vivant et vous envoie ses salutations. Il y a ici environ trente mille familles chrétiennes ; elles ont avec nous une foi commune et prient le Seigneur de conserver vos jours. Les fidèles ont commencé à construire de nouvelles églises, ils abondent en toutes choses, ils sont de mœurs pacifiques et pleins de mansuétude… Que Dieu soit béni !

« Le temple de saint Thomas est occupé par des chrétiens qui songent à en faire la restauration. Ils sont éloignés des autres fidèles de près de vingt-cinq jours de marche. Ils habitent les bords de la mer dans une ville nommée Méliapour, capitale d’une des provinces de l’Inde. Les Indes sont vastes et fertiles ; il y a six mois de route d’un bout à l’autre, et chaque contrée a un nom particulier. La province où demeurent les chrétiens s’appelle Malabar. Elle a plus de vingt