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TARTINI. — SES SONATES. 63

partie intéressante du mécanisme. Professeurs et élèves ne sauraient trop le méditer.

Son Arte del'arco (art de l’archet), variations sur une gavotte de Corelli, est rempli de détails qui prêtent encore plus à la variété d expression qu’à la variété de l’archet à l’égard de ce que l’on entend aujourd’hui par effet. Mais il laisse tout à deviner à l’élève, attendu qu’aucun signe, aucun accent marqué ne vient l’aider à rendre non-seulement le sens, mais le plus souvent même, le matériel.

Tartini avait en outre composé pour ses élèves une sorte de traité pratique des ornements employés de son temps dans la musique de violon. La Houssaye, son élève, en apporta à Paris une copie, d’après laquelle Pietro Denis en a donné une traduction intitulée : Traité des argréments de la musique contenant l'origine de la petite note, sa valeur, la manière de la placer, toutes les différentes espèces de cadences etc.

Les douze sonates de Tartini sont toutes admirables par l’élévation du style. Elles furent publiées autrefois chez Leclère, à Paris, et chez La Cène, à Amsterdam. On les trouve difficilement maintenant.

M. Deldevez a inséré la sonate pastorale en la, avec accompagnement de piano dans la deuxième suite de ses OEuvres choisies des Compositeurs célèbres, Paris, Richault.

On trouve aussi chez l’éditeur Schott, à Paris, une Collection de six sonates de Tartini, auxquelles il faut joindre les Variations sur une gavotte de Corelli et la sonate connue sous le nom de Trille du Diable, avec coups d’archet, nuances, doigter et accompagnement de piano, par M. Léonard, professeur au conservatoire de Bruxelles.

Le même professeur nous a donné six fugues tirées des sonates de Tartini, dans son recueil intitulé : l’Ancienne