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Page:Hugo Œuvres complètes tome 5.djvu/173

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Il la prend sur ses genoux et se met à lui parler tout bas. Elle rit et minaude. Blanche n’en peut supporter davantage ; elle se retourne, pâle et tremblante, vers Triboulet.
Triboulet, après l’avoir regardée un instant en silence.

Hé bien ! que penses-tu de la vengeance, enfant ?

Blanche, pouvant à peine parler.

Ô trahison ! — L’ingrat ! — Grand Dieu ! mon cœur se fend !
Oh ! comme il me trompait ! — Mais c’est qu’il n’a point d’âme !
Mais c’est abominable ! Il dit à cette femme
Des choses qu’il m’avait déjà dites à moi !
Cachant sa tête dans la poitrine de son père.
— Et cette femme, est-elle effrontée ! — oh !…

Triboulet, à voix basse.

Et cette femme, est-elle effrontée ! — oh !…Tais-toi.
Pas de pleurs. Laisse-moi te venger !

Blanche.

Pas de pleurs. Laisse-moi te venger ! Hélas ! — Faites
Tout ce que vous voudrez.

Triboulet.

Tout ce que vous voudrez.Merci !

Blanche.

Tout ce que vous voudrez. Merci ! Grand Dieu ! vous êtes
Effrayant. Quel dessein avez-vous ?